Comment sont nommer les vieilles et les vieux de manière collective ou individuelle, en contexte institutionnel ou non, dans la littérature ?
Réponse avec Cathy DISSLER, docteure en langue et littérature françaises,
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Réponse avec Cathy DISSLER, docteure en langue et littérature françaises,
Jérôme Aust, directeur de recherche à Sciences Po et spécialiste des politiques de la recherche, revient sur les 20 ans de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Créée en 2005 après la crise du mouvement Sauvons la recherche, cette agence est devenue l’acteur central du financement scientifique en France. Dirigée par d’anciens chercheurs et appuyée sur des comités d’évaluation, elle sélectionne les projets selon des critères d’excellence. Jérôme Aust met en évidence la transformation progressive de la gouvernance scientifique : d’un système centralisé entre les mains d’une élite de « patrons » dans les années 1960, elle est devenue un modèle compétitif fondé sur des appels à projets, particulièrement sélectifs. L’autonomie des équipes dépend désormais de leur capacité à obtenir ces financements, notamment en biomédecine. Dans ces transformations, ce sont les profils des dirigeants, mais aussi les formes du gouvernement de la recherche lui-même qui se redéfinissent.
Les études consacrées à la sexualité des jeunes en situation de handicap physique, sensoriel, intellectuel ou mental restent trop peu nombreuses. Il est pourtant crucial de mener des recherches pour, et avec, ce public afin d’appréhender au mieux leurs besoins et spécificités dans la sphère intime et de mener des actions de prévention, notamment contre les violences sexuelles et le risque d’infections sexuellement transmissibles.
Un article de Noëline Vivet, Elise de La Rochebrochard et Philippe Martin, chercheuses et chercheur en santé publique publié dans le média en ligne The Conversation
Viviane ANDRÉ, architecte et urbaniste, s’intéresse à l’adaptation de l’habitat existant, par des personnes vieillissantes, dans les petites villes et espaces ruraux. Elle observe la façon dont les habitant·es occupent et transforment leurs espaces de vie, en considérant plusieurs échelles : la maison, la parcelle, la rue, le village et le grand paysage. Ses travaux permettent notamment de compléter les théories du rétrécissement de l’espace de vie avec l’âge.
Et si la science n’était pas qu’une affaire de spécialistes ? Des milliers de citoyens et citoyennes participent déjà à la recherche, en comptant des oiseaux, en photographiant des plantes ou en classant des galaxies. Mais derrière cette promesse d’une science ouverte à tous, se cachent aussi des limites et des critiques.
Pour creuser cette question, Aymeric Luneau, Élise Demeulenaere, Stéphanie Duvail, Frédérique Chlous et Romain Julliard ont ainsi choisi d’étudié les évolutions des ambitions des sciences citoyennes, ou sciences participatives, entant que programme de recherche.
Ils et elles nous livrent leurs analyses dans leur article « Le tournant démocratique de la citizen science : sociologie des transformations d’un programme de sciences participatives », publié en 2021 dans la revue Participations.
Dans cet épisode d’Avides de Recherche, on explore donc l’histoire des sciences participatives, leurs promesses, leurs contradictions… et ce qu’elles peuvent vraiment changer pour la science et pour la démocratie.
Avec l’entrée dans le grand âge des membres de la génération du baby-boom, la France fait face à une augmentation considérable des besoins d’accompagnement. Les politiques publiques misent sur le maintien à domicile, mais cette orientation repose largement sur l’aide des proches (conjoints, enfants, petits-enfants), dont la disponibilité risque de diminuer. Les personnes âgées veulent-elles vraiment dépendre de leur entourage pour rester à domicile ? Et leurs proches le souhaitent-ils ?
Découvrez cet article publié dans le média The Conversation par Anaïs Cheneau, chercheuse en économie de la santé, Université Paris Cité, Jonathan Sicsic
maître de conférences en sciences économiques, chercheur associé au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), Université Paris Cité et Thomas Rapp, economiste de la santé, Université Paris Cité.
Convoquer la linguistique pour évoquer sa fonction d’aidante ou d’aidant – sa place auprès du proche qu’on accompagne, la façon dont on nomme la maladie qui l’affecte, les liens qui nous unissent… –, c’est l’objet d’une recherche participative originale menée par des linguistes auprès d’aidantes de malades d’Alzheimer.
Découvrez cet article publié dans le média The Conversation par Frédéric Pugniere-Saavedra, maître de conférences en sciences du langage à l’Université Bretagne Sud (UBS).
Quelles réalités recouvre l’emploi intérimaire dans le secteur médico-social en 2025 ? Une recherche exploratoire auprès de professionnels permet de dresser un premier panorama du phénomène.
Un article publié par Laura Beton-Athmani
attachée de recherche à l’IRTS PACA Corse, chercheuse associée au LEST, Aix-Marseille Université (AMU), dans le média en ligne The Conversation.
La catégorie d’autisme est le produit d’une construction historique et sociale, et d’un ensemble de luttes pour la délimiter, la définir et proposer un accompagnement le plus adapté possible des personnes concernées.
Quelles sont les conditions sociales de l’émergence de la catégorie, de son évolution et de ses transformations ? Quelles sont les conceptions –; biologiques, psychologiques, environnementales, politiques –; concurrentes et/ou complémentaires de l’autisme ? Quelles sont les tensions socio historiques autour de la définition d’un » bon accompagnement » ? Comment des politiques publiques spécifiques à l’autisme émergent-elles et quelles formes prennent-elles ? Comment l’autisme est-il construit et perçu comme étant genré ?
Cet ouvrage exploite toutes les ressources offertes par les sciences sociales pour éclairer les enjeux liés à l’autisme.
Federico BIETTI, sociologue, s’intéresse aux dynamiques de libéralisation de l’offre en EHPAD, suite aux réformes amorcées avec la création des Agences régionales de santé (ARS) en 2009. Il interroge notamment le phénomène de concentration de la gestion des EHPAD sur de plus grands opérateurs (élargissement et fusion d’opérateurs).
Découvrez en détail les principaux résultats de ce projet de recherche en consultant le rapport complet.
Ce rapport contribue à l’émergence d’un questionnement public autour des conditions résidentielles des personnes handicapées, enjeu jusqu’alors grandement invisibilisé ; il participe à l’émergence d’études ou d’initiatives
associatives ou militantes en faveur d’une meilleure prise en considération des
conditions de logement des personnes handicapées ;
Le rapport documente au plus près des situations individuelles les conséquences d’une approche uniquement compensatoire du handicap, fondée sur la différence entre des besoins et des situations, pour mettre en avant les effets transformateurs d’une approche fondée sur l’accessibilité universelle, rendant l’ensemble de la chaîne de déplacement accessible à tous et toutes.
Nous avons tous des biais, qu’ils soient positifs ou négatifs, lorsque nous analysons les situations et les personnes qui nous entourent. Qu’on le veuille ou non, ces biais psychologiques, aussi appelés attitudes, sont incrustés dans notre cerveau et influencent tant nos décisions que nos comportements au quotidien. Les cliniciens ne sont pas à l’abri d’attitudes défavorables, notamment à l’égard de leurs patients.
Découvrez cet article publié par Matthieu P. Boisgontier, professor, Faculty of Health Sciences, L’Université d’Ottawa, dans le média en ligne The Conversation.
Vieillir est souvent synonyme d’âgisme, une discrimination particulièrement marquée envers les personnes âgées, et surtout les femmes. Pourquoi cette forme de rejet est-elle encore largement tolérée ? Quels impacts cela a-t-il sur notre société et notre regard sur le vieillissement ?
Avec Alexia Soyeux, autrice et créatrice du podcast « Présages », Fiona Schmidt, auteure, journaliste et Georges Vigarello, historien, philosophe, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
À Bègles (Gironde), près de Bordeaux, une vingtaine de seniors ont créé Boboyaka, une coopérative d’habitat participatif. En quête d’autonomie et de solidarité, ils veulent expérimenter une autre façon de vieillir et proposent une alternative citoyenne aux modèles classiques de logement des aînés. Entre obstacles administratifs et aventure humaine, ce projet se transforme en laboratoire pour tous les seniors qui souhaitent vieillir autrement.
Découvrez cet article publié sur le site The Conversation par Guy Tapie et Fanny Gerbeaud, sociologues.
Comment adapter son enseignement à des groupes hétérogènes, incluant des étudiants aux parcours variés, neuro-atypiques ou en situation de handicap ?
Pour en parler, 3 témoignages : Emmanuel Sylvestre, directeur du Centre de soutien à l’enseignement de l’UNIL, nous présentera les principes de la conception universelle de l’apprentissage comme levier d’inclusion. Puis Pierre-Yves Baudot, enseignant-chercheur en sociologie, reviendra sur une enquête menée auprès d’étudiants en situation de handicap à l’université Paris Dauphine – PSL. Enfin, Alype, étudiant présent lors de cette journée, partagera son vécu et ses difficultés dans son parcours universitaire.
CNRS Sciences humaines et sociales publie pour la première fois un document prospectif qui présente les orientations scientifiques clés pour ces prochaines années sur une diversité de thématiques, parmi lesquelles « Ages de la vie » (page 30), « Handicap et perte d’autonomie » (page 132) et « Sciences partagées » (page 182). Cet exercice de prospective permet de présenter la recherche en sciences humaines et sociales, ses dynamiques présentes et à venir, ses besoins, et ses apports. Ce document s’adresse tout autant à la communauté scientifique qu’aux acteurs publics et de la société civile qui financent la recherche. Quelles priorités pour la recherche sur le handicap et le grand âge demain ?
Contrairement à un cliché tenace, à l’approche de l’été, les familles ne s’empressent pas de déposer leurs proches âgés en maison de retraite pour partir en vacances. Pourtant, l’idée d’un entourage égoïste persiste, entretenu par les médias et les politiques au fil de crises, comme celle de la canicule de 2003. Les recherches sur les solidarités familiales dessinent une tout autre histoire. Comment expliquer son invisibilisation ?
Réponse dans cet article de Christophe Capuano, historien, publié sur le site The Conversation.
Coordonné par trois sociologues spécialistes du handicap – Mathilde Apelle (Université Paris 1), Aurélie Damamme (Université Paris 8), Efthymia Makridou (Université d’Egée)- cet ouvrage collectif met en lumière les enjeux d’une approche sociale du handicap dans le champ de la santé. A partir de réflexions théoriques et d’études du cas dans différents services de santé en Grèce et en France, il pointe les difficultés de changer de paradigme dans un contexte de réduction des dépenses de soin. Néanmoins, il rend compte d’ expériences originales pour dépasser le modèle biomédical du handicap.
La reconnaissance de la capacité juridique comme droit humain suscite depuis vingt ans une vive controverse sociale et scientifique portant sur l’abolition des mécanismes légaux de prise de décision substitutive (soins forcés, tutelle, curatelle…). À travers le développement d’une démarche de recherche participative, cet ouvrage examine l’émergence de ce débat dans le contexte international ainsi que son appropriation dans le cadre français et explore les tensions entre l’affirmation d’un idéal utopique et sa difficile domestication dans la vie sociale. Loin de réduire le langage des droits humains à une idéologie abstraite, comme le font parfois les sciences sociales, ce livre développe une sociologie affirmative originale qui conjugue recherches empiriques et quête sociale d’une meilleure considération des plus vulnérables. Ce faisant, il éclaire les conditions anthropologiques, politiques et cliniques de l’avènement d’un idéal, en même temps que sa portée transformatrice.
Benoît Eyraud est enseignant-chercheur à l’université Lumière Lyon 2, Benoît Eyraud mène des travaux de recherche qui se situent à l’articulation des enjeux de la sociologie du droit, des vulnérabilités et des mouvements sociaux. Depuis 2015, il anime une démarche de recherche-action participative qui porte sur « l’exercice des droits et libertés des personnes en situation de handicap », ouvrant la voie à une sociologie des droits humains.
Découvrez le dernier numéro ode la lettre de recherche sur le vieillissement de l’ILVV, produite par la Cnav.
En 2018, la ministre du Travail française déclarait : « Nul n’est inemployable ! », tandis que la secrétaire d’État aux personnes handicapées affirmait : « Tout le monde est employable ». Malgré ces déclarations répétées des décideurs publics sur leur volonté d’inclure les personnes handicapées sur le marché du travail, celles-ci restent largement en marge de l’emploi. Comment expliquer cette difficulté à développer l’inclusion des personnes handicapées en France, alors que des pays comme la Suède y parviennent ?
Cet ouvrage propose une analyse comparative des politiques publiques françaises et suédoises pour éclairer cette situation. Bien que la France et la Suède revendiquent toutes deux un État-providence fort, elles diffèrent dans leur conception de la place et des rôles des personnes handicapées dans la société. Ces différences se manifestent par des approches contrastées des modèles d’autonomie, d’inclusion et de protection.
Découvrez le dernier ouvrage de la sociologue Fanny Jaffrès.
Par l’adjectif « extraordinaire », il s’agit d’identifier et d’explorer les situations inédites auxquelles la société en général et les professionnels en particulier ont à faire face. Ces situations, en devenant numériquement plus importantes, ou en posant problème, acquièrent une visibilité qu’elles n’avaient pas jusqu’alors. Certaines populations sont amenées à vieillir ou à être accompagnées dans des lieux, à travers des dispositifs, qui n’ont pas été pensés pour elles. Parfois, leur âge ne leur permet pas d’être considérées comme des « personnes vieilles » socialement ou administrativement. Elles se retrouvent ainsi à la croisée de plusieurs secteurs d’action publique. Ce faisant, les vieillissements extraordinaires mettent à mal « l’ordre commun », c’est-à-dire les réponses ordinaires proposées par la société.
En bousculant l’ordinaire, l’extraordinaire peut-il faire évoluer les dispositifs publics et professionnels dont le fonctionnement ordinaire est mis à mal ?
Depuis plus de soixante ans, l’Unapei place la recherche au cœur de son engagement. Pour encourager les travaux universitaires de qualité sur les thématiques liées au handicap intellectuel, l’Unapei orchestre le Prix de recherche Pierre Lagier.
Trois mémoires de Master 2 Recherche seront récompensés pour leur excellence académique, leur pertinence et leur ancrage dans les réalités vécues par les personnes en situation de handicap. Les lauréats recevront une dotation financière de 2000 à 5000€.
Les mémoires présentés devront porter sur des problématiques relatives au handicap intellectuel. Ils pourront traiter de sujets variés : autodétermination, vieillissement, situations complexes, engagement associatif, politiques publiques, ou encore histoire du handicap. Une attention particulière sera portée aux projets intégrant une dimension participative.
Date limite de candidature : 30 septembre 2025.
La cause ? La cause : elles sont moins portées à négocier des arrangements personnalisés ou des « i-deals » (Idiosyncratic Deals Employees) avec leur (futur) employeur.
Un article de The Conversation, par Sophie Hennekam.
Le concept de « capacités intrinsèques », défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se concentre sur les facultés – sensorielles, psychologiques ou motrices – restées intactes chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une nouvelle approche prometteuse pour cette pathologie, comme pour le vieillissement en bonne santé.
Un article publié par The Conversation.
Dans un monde qui fait la part belle à la performance et à la concurrence, les personnes les plus fragiles sont-elles prises en compte ? Si l’on n’a jamais autant parlé d’inclusion, si la pandémie de Covid-19 nous a collectivement placés face à nos fragilités, la vulnérabilité reste stigmatisée.
Or, c’est en considérant ce que traversent les personnes malades et précaires que l’on peut élaborer des politiques de prévention qui bénéficient à tous, explique la philosophe Cynthia Fleury, professeur titulaire de la chaire Humanités et Santé du Conservatoire national des arts et métiers et titulaire de la Chaire de philosophie à l’hôpital (GHU Paris Psychiatrie et neurosciences). Autrice de la Clinique de la dignité et du Soin est un humanisme, elle plaide pour une « société du care ». Entretien.
En 2018, la ministre du Travail française déclarait : « Nul n’est inemployable ! », tandis que la secrétaire d’État aux personnes handicapées affirmait : « Tout le monde est employable ». Malgré ces déclarations répétées des décideurs publics sur leur volonté d’inclure les personnes handicapées sur le marché du travail, celles-ci restent largement en marge de l’emploi. Comment expliquer cette difficulté à développer l’inclusion des personnes handicapées en France, alors que des pays comme la Suède y parviennent ?
Entretien avec Jingyue Xing-Bongioanni, sociologue au Clersé à l’Université de Lille spécialiste en sociologie du travail et de l’emploi, ainsi qu’en politique de santé et de la dépendance. En particulier, elle s’intéresse aux professionnels qui accompagnent les personnes âgées, à leur trajectoire professionnelle ainsi qu’à leurs conditions de travail. Ses travaux et son expertise lui permettent de formuler des recommandations en matière de politique publique dans le secteur du soin et de l’autonomie. Jingyue Xing-Bongioanni participe à de nombreux projets de recherche sur les Ehpad pour lesquels elle mobilise dans ses enquêtes de terrain les méthodes quantitatives et qualitatives (notamment le projet KAPPA financé dans le cadre du PPR Autonomie).
La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées crée un bouleversement dans la prise en charge des élèves à besoins particuliers. La fonction de l’AESH contribue à compenser le handicap de l’élève a n qu’il puisse suivre sa scolarité au plus près des conditions ordinaires. Nous pouvons catégoriser ses missions en trois pôles d’intervention, à savoir : accompagner des élèves dans les actes de la vie quotidienne,
accompagner les élèves dans l’accès aux activités d’apprentissage (éducatives, culturelles, sportives, artistiques ou professionnelles) et enfin, accompagner des élèves dans les activités de la vie sociale et relationnelle.
Nous souhaitons aborder cet accompagnant au travers du travail de care. S’intéresser au travail de care des AESH, c’est rendre visible une partie de leur travail, discret voire invisible, mais indispensable à l’inclusion en actes.
Par une recherche ethnographique de type sociologique dans trois établissements scolaires (école, collège et lycée professionnel), auprès de six AESH sur une période de deux ans, nous tentons de mettre au jour les modalités de ce travail de care des AESH.
L’autonomie est sur toutes les lèvres. À l’école, au travail, dans le domaine de la santé, partout, l’on cherche à développer et l’on valorise « l’autonomie »… sans toujours savoir ce que l’on entend précisément par là, et en la confondant souvent avec l’indépendance. En éthique tout particulièrement, l’autonomie est une valeur cardinale – et c’est à juste titre que l’on accorde une place importante à la notion de consentement dans le soin et dans nos vies. Pourtant, face aux situations de grande vulnérabilité, par exemple face à la maladie grave, au handicap, ou à l’avancée en âge, l’on peut parfois se demander si ce ne sont pas d’autres valeurs – comme la solidarité, ou l’attention à la vulnérabilité – qui devraient nous servir de boussole.
Partant de ce constat, et de ces questions, le présent ouvrage procède à une clarification essentielle tant sur la pensée que sur le terrain, en déployant trois dimensions de l’autonomie: être autonome, c’est à la fois parvenir à vivre dans un environnement donné (dimension fonctionnelle), vivre conformément aux valeurs qui sont les nôtres (dimension morale), et avoir une existence et un pouvoir d’agir dans une communauté de semblables (dimension civile).
Comment intégrer le handicap dans les réflexions féministes ? Ce recueil élaboré et préfacé par un collectif d’universitaires et de militantes handi-féministes propose de chercher les réponses dans le champ théorique méconnu des feminist disability studies, à la croisée des études sur le handicap et des études féministes. Les textes fondateurs anglo-saxons présentés, écrits entre 1981 et 2006, explorent les thèmes du care, de la prise en compte de l’intime dans la définition du handicap, des enjeux validistes du droit à l’avortement, ou encore de l’altérité des corps féminins et handicapés. Un ouvrage important pour nous aider à réfléchir théoriquement et politiquement aux rapports de pouvoir et aux luttes collectives à mener.
L’environnement et le mode de vie – le statut socioéconomique, le tabagisme, le niveau d’activité physique, les conditions de vie… – jouent-ils finalement un rôle plus important que la génétique dans la longévité ? C’est ce que suggère une étude publiée dans Nature Medicine, en s’appuyant sur UK Biobank, une base de données d’environ 500 00O personnes.
L’allongement de la vie ne correspond pas toujours à une amélioration de la qualité de vie quand les seniors perdent leur autonomie. Des travaux menés à partir de données européennes montrent que les inégalités socioéconomiques ainsi qu’une variabilité dans la qualité des soins, en particulier en maison de retraite, entrent en ligne de compte.
L’IGAS souhaite permettre à ses membres, dans la production de leurs travaux, de s’appuyer davantage sur les résultats de la recherche académique par la mise à disposition de revues de littérature qui rassemblent, analysent et organisent plusieurs contenus scientifiques afin de proposer une vue globale des avancées d’un domaine dans la perspective d’une ou plusieurs missions de l’IGAS.
Date limite d’envoi des propositions : 30 avril, 16h.
Dans le domaine de l’éducation, prenons-nous vraiment le chemin de l’inclusion mise en pratiques, ou nous contentons-nous d’en adopter le vocabulaire ? Eric Plaisance, professeur émérite de philosophie, montre quelles peuvent être les conditions de possibilité des politiques et des pratiques inclusives et de la reconnaissance sociale des personnes.
Entretien avec Anne-Lyse Chabert, chercheuse en philosophie au CNRS, pour discuter du handicap, de ses travaux de recherche et surtout de son dernier livre.
Doté d’un budget de 90 millions d’euros sur 6 ans (2022-2027), le programme santé du mécénat des Mutuelles d’assurances AXA a pour ambition de permettre des avancées significatives en matière de santé, en soutenant des projets de recherche innovant en faveur de la jeunesse et du grand âge (focus cette année sur la thématique de la perte d’autonomie).
Le vieillissement est universel, mais encore mal défini. S’il entraîne une dégradation du corps et de l’esprit, ses causes demeurent débattues. Entre biologie, médecine et philosophie, l’étudier revient à interroger notre rapport au temps et à la finitude.
Le vieillissement est un phénomène qui nous préoccupe tous, bien qu’il soit difficile de le définir avec précision. À la différence de la vieillesse, qui se rapporte à une période donnée de notre vie, le vieillissement désigne une évolution du corps qui commence dès la naissance, se déroule dans le temps et s’inscrit dans la durée.
Dans cet ouvrage, Clémence Guillermain nous invite à une plongée dans la biologie contemporaine, afin de mieux comprendre ce phénomène biologique complexe, qui n’est pas une maladie et ne doit pas être l’apanage de la médecine anti-âge. Cette plongée met en lumière le regard que les biologistes posent aujourd’hui sur le vieillissement.