Personnes âgées : une solidarité familiale trop souvent passée sous silence
Contrairement à un cliché tenace, à l’approche de l’été, les familles ne s’empressent pas de déposer leurs proches âgés en maison de retraite pour partir en vacances. Pourtant, l’idée d’un entourage égoïste persiste, entretenu par les médias et les politiques au fil de crises, comme celle de la canicule de 2003. Les recherches sur les solidarités familiales dessinent une tout autre histoire. Comment expliquer son invisibilisation ?
Réponse dans cet article de Christophe Capuano, historien, publié sur le site The Conversation.
Handicap et santé. Expériences professionnelles et perspectives critiques
Coordonné par trois sociologues spécialistes du handicap – Mathilde Apelle (Université Paris 1), Aurélie Damamme (Université Paris 8), Efthymia Makridou (Université d’Egée)- cet ouvrage collectif met en lumière les enjeux d’une approche sociale du handicap dans le champ de la santé. A partir de réflexions théoriques et d’études du cas dans différents services de santé en Grèce et en France, il pointe les difficultés de changer de paradigme dans un contexte de réduction des dépenses de soin. Néanmoins, il rend compte d’ expériences originales pour dépasser le modèle biomédical du handicap.
Reconnaître la capacité juridique comme droit humain. Une sociologie affirmative.
La reconnaissance de la capacité juridique comme droit humain suscite depuis vingt ans une vive controverse sociale et scientifique portant sur l’abolition des mécanismes légaux de prise de décision substitutive (soins forcés, tutelle, curatelle…). À travers le développement d’une démarche de recherche participative, cet ouvrage examine l’émergence de ce débat dans le contexte international ainsi que son appropriation dans le cadre français et explore les tensions entre l’affirmation d’un idéal utopique et sa difficile domestication dans la vie sociale. Loin de réduire le langage des droits humains à une idéologie abstraite, comme le font parfois les sciences sociales, ce livre développe une sociologie affirmative originale qui conjugue recherches empiriques et quête sociale d’une meilleure considération des plus vulnérables. Ce faisant, il éclaire les conditions anthropologiques, politiques et cliniques de l’avènement d’un idéal, en même temps que sa portée transformatrice.
Benoît Eyraud est enseignant-chercheur à l’université Lumière Lyon 2, Benoît Eyraud mène des travaux de recherche qui se situent à l’articulation des enjeux de la sociologie du droit, des vulnérabilités et des mouvements sociaux. Depuis 2015, il anime une démarche de recherche-action participative qui porte sur « l’exercice des droits et libertés des personnes en situation de handicap », ouvrant la voie à une sociologie des droits humains.
Recherche et politiques dans le champ des vieillesses et du vieillissement
Découvrez le dernier numéro ode la lettre de recherche sur le vieillissement de l’ILVV, produite par la Cnav.
Inclure ou protéger ? Le travail des personnes handicapées en France et en Suède
En 2018, la ministre du Travail française déclarait : « Nul n’est inemployable ! », tandis que la secrétaire d’État aux personnes handicapées affirmait : « Tout le monde est employable ». Malgré ces déclarations répétées des décideurs publics sur leur volonté d’inclure les personnes handicapées sur le marché du travail, celles-ci restent largement en marge de l’emploi. Comment expliquer cette difficulté à développer l’inclusion des personnes handicapées en France, alors que des pays comme la Suède y parviennent ?
Cet ouvrage propose une analyse comparative des politiques publiques françaises et suédoises pour éclairer cette situation. Bien que la France et la Suède revendiquent toutes deux un État-providence fort, elles diffèrent dans leur conception de la place et des rôles des personnes handicapées dans la société. Ces différences se manifestent par des approches contrastées des modèles d’autonomie, d’inclusion et de protection.
Découvrez le dernier ouvrage de la sociologue Fanny Jaffrès.
L’impensé des vieillissements extraordinaires
Par l’adjectif « extraordinaire », il s’agit d’identifier et d’explorer les situations inédites auxquelles la société en général et les professionnels en particulier ont à faire face. Ces situations, en devenant numériquement plus importantes, ou en posant problème, acquièrent une visibilité qu’elles n’avaient pas jusqu’alors. Certaines populations sont amenées à vieillir ou à être accompagnées dans des lieux, à travers des dispositifs, qui n’ont pas été pensés pour elles. Parfois, leur âge ne leur permet pas d’être considérées comme des « personnes vieilles » socialement ou administrativement. Elles se retrouvent ainsi à la croisée de plusieurs secteurs d’action publique. Ce faisant, les vieillissements extraordinaires mettent à mal « l’ordre commun », c’est-à-dire les réponses ordinaires proposées par la société.
En bousculant l’ordinaire, l’extraordinaire peut-il faire évoluer les dispositifs publics et professionnels dont le fonctionnement ordinaire est mis à mal ?
Candidatez au prix du mémoire de recherche sur le handicap intellectuel de l’UNAPEI
Depuis plus de soixante ans, l’Unapei place la recherche au cœur de son engagement. Pour encourager les travaux universitaires de qualité sur les thématiques liées au handicap intellectuel, l’Unapei orchestre le Prix de recherche Pierre Lagier.
Trois mémoires de Master 2 Recherche seront récompensés pour leur excellence académique, leur pertinence et leur ancrage dans les réalités vécues par les personnes en situation de handicap. Les lauréats recevront une dotation financière de 2000 à 5000€.
Les mémoires présentés devront porter sur des problématiques relatives au handicap intellectuel. Ils pourront traiter de sujets variés : autodétermination, vieillissement, situations complexes, engagement associatif, politiques publiques, ou encore histoire du handicap. Une attention particulière sera portée aux projets intégrant une dimension participative.
Date limite de candidature : 30 septembre 2025.
Les personnes autistes sont celles qui ont le moins accès à la flexibilité au travail, alors qu’elles en ont le plus besoin
La cause ? La cause : elles sont moins portées à négocier des arrangements personnalisés ou des « i-deals » (Idiosyncratic Deals Employees) avec leur (futur) employeur.
Un article de The Conversation, par Sophie Hennekam.
Une approche plus positive d’Alzheimer : identifier et préserver les capacités intrinsèques
Le concept de « capacités intrinsèques », défini par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se concentre sur les facultés – sensorielles, psychologiques ou motrices – restées intactes chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une nouvelle approche prometteuse pour cette pathologie, comme pour le vieillissement en bonne santé.
Un article publié par The Conversation.
« Très souvent, ce qui a été pensé pour les plus vulnérables finit par être utilisé de manière universelle »
Dans un monde qui fait la part belle à la performance et à la concurrence, les personnes les plus fragiles sont-elles prises en compte ? Si l’on n’a jamais autant parlé d’inclusion, si la pandémie de Covid-19 nous a collectivement placés face à nos fragilités, la vulnérabilité reste stigmatisée.
Or, c’est en considérant ce que traversent les personnes malades et précaires que l’on peut élaborer des politiques de prévention qui bénéficient à tous, explique la philosophe Cynthia Fleury, professeur titulaire de la chaire Humanités et Santé du Conservatoire national des arts et métiers et titulaire de la Chaire de philosophie à l’hôpital (GHU Paris Psychiatrie et neurosciences). Autrice de la Clinique de la dignité et du Soin est un humanisme, elle plaide pour une « société du care ». Entretien.
Inclure ou protéger ? Le travail des personnes handicapées en France et en Suède, par Fanny Jaffrès
En 2018, la ministre du Travail française déclarait : « Nul n’est inemployable ! », tandis que la secrétaire d’État aux personnes handicapées affirmait : « Tout le monde est employable ». Malgré ces déclarations répétées des décideurs publics sur leur volonté d’inclure les personnes handicapées sur le marché du travail, celles-ci restent largement en marge de l’emploi. Comment expliquer cette difficulté à développer l’inclusion des personnes handicapées en France, alors que des pays comme la Suède y parviennent ?
Travailleuses en Ehpad : rester ou partir ?
Entretien avec Jingyue Xing-Bongioanni, sociologue au Clersé à l’Université de Lille spécialiste en sociologie du travail et de l’emploi, ainsi qu’en politique de santé et de la dépendance. En particulier, elle s’intéresse aux professionnels qui accompagnent les personnes âgées, à leur trajectoire professionnelle ainsi qu’à leurs conditions de travail. Ses travaux et son expertise lui permettent de formuler des recommandations en matière de politique publique dans le secteur du soin et de l’autonomie. Jingyue Xing-Bongioanni participe à de nombreux projets de recherche sur les Ehpad pour lesquels elle mobilise dans ses enquêtes de terrain les méthodes quantitatives et qualitatives (notamment le projet KAPPA financé dans le cadre du PPR Autonomie).
Qui sont les directeurs et les directrices d’Ehpad ?
Autonomie, par Fabrice Gzil
L’autonomie est sur toutes les lèvres. À l’école, au travail, dans le domaine de la santé, partout, l’on cherche à développer et l’on valorise « l’autonomie »… sans toujours savoir ce que l’on entend précisément par là, et en la confondant souvent avec l’indépendance. En éthique tout particulièrement, l’autonomie est une valeur cardinale – et c’est à juste titre que l’on accorde une place importante à la notion de consentement dans le soin et dans nos vies. Pourtant, face aux situations de grande vulnérabilité, par exemple face à la maladie grave, au handicap, ou à l’avancée en âge, l’on peut parfois se demander si ce ne sont pas d’autres valeurs – comme la solidarité, ou l’attention à la vulnérabilité – qui devraient nous servir de boussole.
Partant de ce constat, et de ces questions, le présent ouvrage procède à une clarification essentielle tant sur la pensée que sur le terrain, en déployant trois dimensions de l’autonomie: être autonome, c’est à la fois parvenir à vivre dans un environnement donné (dimension fonctionnelle), vivre conformément aux valeurs qui sont les nôtres (dimension morale), et avoir une existence et un pouvoir d’agir dans une communauté de semblables (dimension civile).
La théorie féministe au défi du handicap (collectif)
Comment intégrer le handicap dans les réflexions féministes ? Ce recueil élaboré et préfacé par un collectif d’universitaires et de militantes handi-féministes propose de chercher les réponses dans le champ théorique méconnu des feminist disability studies, à la croisée des études sur le handicap et des études féministes. Les textes fondateurs anglo-saxons présentés, écrits entre 1981 et 2006, explorent les thèmes du care, de la prise en compte de l’intime dans la définition du handicap, des enjeux validistes du droit à l’avortement, ou encore de l’altérité des corps féminins et handicapés. Un ouvrage important pour nous aider à réfléchir théoriquement et politiquement aux rapports de pouvoir et aux luttes collectives à mener.
Longévité : et si l’environnement et le mode de vie jouaient un rôle plus important que la génétique ?
L’environnement et le mode de vie – le statut socioéconomique, le tabagisme, le niveau d’activité physique, les conditions de vie… – jouent-ils finalement un rôle plus important que la génétique dans la longévité ? C’est ce que suggère une étude publiée dans Nature Medicine, en s’appuyant sur UK Biobank, une base de données d’environ 500 00O personnes.
Vivre plus longtemps, mais moins bien ? Les inégalités qui pèsent sur le grand âge
L’allongement de la vie ne correspond pas toujours à une amélioration de la qualité de vie quand les seniors perdent leur autonomie. Des travaux menés à partir de données européennes montrent que les inégalités socioéconomiques ainsi qu’une variabilité dans la qualité des soins, en particulier en maison de retraite, entrent en ligne de compte.
L’IGAS lance un appel à revue de littérature sur le thème « Vieillissement et pauvreté »
L’IGAS souhaite permettre à ses membres, dans la production de leurs travaux, de s’appuyer davantage sur les résultats de la recherche académique par la mise à disposition de revues de littérature qui rassemblent, analysent et organisent plusieurs contenus scientifiques afin de proposer une vue globale des avancées d’un domaine dans la perspective d’une ou plusieurs missions de l’IGAS.
Date limite d’envoi des propositions : 30 avril, 16h.
De la raison inclusive à une éthique de la reconnaissance. Défis internationaux des politiques et pratiques de l’école inclusive.
Dans le domaine de l’éducation, prenons-nous vraiment le chemin de l’inclusion mise en pratiques, ou nous contentons-nous d’en adopter le vocabulaire ? Eric Plaisance, professeur émérite de philosophie, montre quelles peuvent être les conditions de possibilité des politiques et des pratiques inclusives et de la reconnaissance sociale des personnes.
Vieillir à l’ère du dérèglement climatique : perspectives internationales
Ouverture de l’appel à projets Santé 2025 des mutuelles AXA
Doté d’un budget de 90 millions d’euros sur 6 ans (2022-2027), le programme santé du mécénat des Mutuelles d’assurances AXA a pour ambition de permettre des avancées significatives en matière de santé, en soutenant des projets de recherche innovant en faveur de la jeunesse et du grand âge (focus cette année sur la thématique de la perte d’autonomie).
Handicap : comment s’est construite la politique française ?
Des clés pour bien gérer un Ehpad
Le vieillissement, par Clémence Guillermain, chercheuse en histoire des sciences et en philosophie
Le vieillissement est universel, mais encore mal défini. S’il entraîne une dégradation du corps et de l’esprit, ses causes demeurent débattues. Entre biologie, médecine et philosophie, l’étudier revient à interroger notre rapport au temps et à la finitude.
Consommateurs en situation de handicap : les défis du marketing inclusif
Le vieillissement n’est pas une maladie
Le vieillissement est un phénomène qui nous préoccupe tous, bien qu’il soit difficile de le définir avec précision. À la différence de la vieillesse, qui se rapporte à une période donnée de notre vie, le vieillissement désigne une évolution du corps qui commence dès la naissance, se déroule dans le temps et s’inscrit dans la durée.
Dans cet ouvrage, Clémence Guillermain nous invite à une plongée dans la biologie contemporaine, afin de mieux comprendre ce phénomène biologique complexe, qui n’est pas une maladie et ne doit pas être l’apanage de la médecine anti-âge. Cette plongée met en lumière le regard que les biologistes posent aujourd’hui sur le vieillissement.
Quel bilan pour l’école inclusive, 20 ans après la loi sur l’égalité des droits et des chances ?
Aidants : les salariés premiers concernés
Les Ehpad les plus chers ne sont pas les meilleurs
La dématérialisation des services publics et les pratiques et usages numériques des plus âgés
Lancement des appels à projets de recherche participative 2025 de la FIRAH
Burn-out et fardeau des aidants : de quoi parle-t-on exactement ?
Les outils numériques favorisent-ils réellement le maintien du lien social en Ehpad ?
Figurez-vous que pour les producteurs de séries, ça coûte cher d’embaucher les plus de 75 ans
Agir face aux défis de l’alimentation des personnes âgées

Figurez-vous que les acteurs de l’habitat social considèrent les personnes âgées comme l’archétype des « bons locataires »

La participation politique des personnes en situation de handicap

Penser l’Ehpad comme objet, contexte et terrain de recherche : le défi du croisement des disciplines

Le handicap en chiffres, édition 2024

Réseau des jeunes chercheurs sur le handicap : programme des séminaires 2024-2025

Les travailleuses du care durant la pandémie de Covid en Europe
Découvrez les résultats de la recherche COVICARE – Perspectives comparées des effets du Covid sur les politiques et les professionnels du care auprès des personnes âgées en perte d’autonomie à domicile – avec @Clémence Ledoux, chercheuse en sciences politiques. A quoi ressemblait l’aide à domicile en Europe avant la crise sanitaire en France et chez ses principaux voisins européens ? Comment s’est organisée la protection des travailleuses à domicile face à l’exposition du Covid-19 pour leur permettre de poursuivre leur travail ? On découvre des systèmes nationaux de prise en charge qui diffèrent et, alors même que les enjeux de protection et de continuité de l’accompagnement étaient partagés par tous les pays durant la crise sanitaire, les travailleuses à domicile ont vécu des réalités très différentes. Bonne écoute !
Face à Alzheimer, déconstruire les clichés / Avec Gloria Frisone, chercheuse en anthropologie sociale et ethnologie
Dans le monde, 35,6 millions de personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer. Quelles sont les constructions culturelles associées à cette maladie ? Comment l’anthropologie permet-elle de refaçonner ce regard et de repenser la relation proches-malades ?