Institut de la longévité des vieillesses et du vieillissement
Un groupement d’intérêt scientifique (GIS) pour connaître et faire connaître la recherche française en sciences humaines et sociales sur le vieillissement.
Animation – Depuis 2014
Les objectifs
L’Institut de la longévité des vieilliesses et du vieillisement (ILVV) prend la suite des activités du Groupe de recherche longévité et vieillissement. Il accompagne et soutient les démarches scientifiques interdisciplinaires en sciences humaines et sociales dans le champ de la longévité, des vieillesses et du vieillissement.
Les missions
- Connaître le champ en identifiant les forces, en favorisant la mise en réseau et en faisant émerger des questions encore peu visibles.
- Faire connaître les recherches par la diffusion des travaux au travers de supports dédiés à la connaissance et l’interconnaissance.
- Animer en organisant ou en soutenant des manifestations scientifiques pluridisciplinaires.
- Faire dialoguer les sphères de la recherche et des institutions autour de questions au cœur des débats publics.
Les actions phares
- Créer une base de données pour infographier et analyser les forces de recherche, disponible sous trois formes : les chiffres clés de la communauté ; l’annuaire des chercheures et chercheurs et le
répertoire des projets de recherche. - Co-organiser et soutenir des manifestations pluridisciplinaires.
- Diffuser la Lettre d’information sur la Recherche qui permet de retrouver l’actualité de la recherche : études en cours, présentation de laboratoires, veille scientifique des évènements et appels à projets, entretiens avec des acteurs clés de la recherche, etc.
- Organiser des écoles d’automne qui ont pour objectif de créer et rassembler les doctorants, doctorantes, chercheurs et chercheures en début de carrière autour d’une thématique structurante et à les sensibiliser aux enjeux et défis du champ de recherche au fil de séances et d’ateliers divers.
- Alimenter la chaîne Canal U pour voir ou revoir les interventions des acteurs et actrices qui participent de la recherche dans le champ lors des manifestations organisées par l’ILVV.
À télécharger
Les dernières actualités de l’ILVV
Participation et citoyenneté à tous les (ét)âges
Ce numéro de juin de la lettre de recherche sur le vieillissement interroge la participation sociale et la citoyenneté à tous les âges de la vie. Celes-ci peuvent faire référence à un ensemble de pratiques qui, si elles ne sont pas spécifiques au processus du vieillissement ou à la période de la vieillesse, n’en prendraient pas moins des formes particulières à cette occasion. Elles interrogent la production de formes d’inclusion et d’exclusion de personnes plus âgées, considérées alors comme « habitants » d’un quartier ou d’une ville, comme « usagers » d’établissements ou services sociaux ou sanitaires, voire comme « citoyen à part entière » lorsqu’on dénonce des dérives âgistes. En ce sens, et selon les échelles de l’action publique ou du territoire, ce sont bien des formes et des représentations plus ou moins intégratives ségrégatives à l’égard de la population âgée qui se dessinent.
Figurez-vous qu’en vieillisant, les femmes sortent moins que les hommes de chez elles
En mobilisant les enquêtes nationales transport qui recensent tous les dix ans les déplacements dans l’espace public réalisés un jour donné dans la population vivant à domicile, Julie Pélata, doctorante en sociologie, montre d’abord que la part des personnes restant à la maison un jour moyen de semaine est plus importante aux grands âges, quelle que soit la génération. C’est un résultat attendu du fait des limitations fonctionnelles restreignant les déplacements qui augmentent en vieillissant. Mais, si les femmes ont considérablement élargi leurs sphères d’activité et de déplacement au fil des générations, elles restent davantage concernées que les hommes par l’immobilité. Ainsi, au-delà de l’apport de soins et de services, les politiques de maintien à domicile doivent envisager d’autres possibles qu’un futur confiné et interroger les pratiques de mobilité.
Figurez-vous que l’utilisation des robots sociaux dans les EHPAD…
Figurez-vous que l’utilisation des robots sociaux par les résidents des EHPAD et par leurs soignants répondent à des besoins qui ne sont pas toujours partagés. Á partir d’observations ethnographiques et d’entretiens menés dans un EHPAD au Japon, Yuko Tamaki Welply, doctorante en sociologie, montre que l’analyse des besoins qui motivent la mobilisation des robots sociaux s’avère indispensable pour apprécier la valeur de cet usage. Elle doit se faire à l’aune de la relation qui se crée entre aidants et aidés. Plus généralement, cette approche par l’analyse des besoins des utilisateurs, résidents et personnel, permet de mieux comprendre la manière dont l’innovation technologique y répond, dans une démarche d’évaluation et d’ajustement de son déploiement.