Dans la continuité de la première résidence d’écriture dédiée aux chercheuses et chercheurs en début de carrière organisée en septembre dernier, le PPR Autonomie va lancer en 2026 de nouvelles actions à l’attention de cette communauté. Pour les mettre en œuvre et contribuer plus largement aux actions de l’équipe d’animation scientifique, le programme recrute un ou une chargée de l’animation scientifique. Vincent Caradec et Gildas Brégain, directeur et co-directeur du PPR Autonomie, nous présentent dans cette interview les objectifs et les attendus de ces nouvelles actions qu’ils souhaitent mettre en œuvre. Retrouvez en fin d’interview toutes les informations sur le poste et les modalités de candidature.
PPR Autonomie – A près d’un an de votre prise de fonction, vous souhaitez donner plus de place, dans l’activité de l’équipe d’animation scientifique du programme, aux actions dédiées à la jeune recherche. Pourquoi est-ce une priorité pour vous ?
Vincent Caradec et Gildas Brégain – Les chercheuses et chercheurs en début de carrière, qu’ils soient doctorants ou post-doctorants, sont nombreux à travailler dans le cadre du PPR Autonomie. Ils sont encore plus nombreux si l’on considère toutes celles et tous ceux qui travaillent dans le champ de l’autonomie (que ce soit sur le grand âge ou sur le handicap) sans être rattachés à un projet du PPR. Certains de ces chercheuses ou chercheurs en début de carrière seront les chercheuses et chercheurs de demain, d’autres travailleront sur des postes d’accompagnement de la recherche, d’autres encore sur des postes plus opérationnels, dans le milieu associatif ou institutionnel. Le PPR Autonomie a vis-à-vis d’eux une responsabilité particulière pour les accompagner dans leurs travaux de recherche et pour les aider à préparer leur avenir professionnel.
A cela s’ajoute un autre enjeu : celui de l’internationalisation. Cet enjeu suppose, d’une part, que les chercheurs en début de carrière prennent l’habitude de publier dans des revues en langues étrangères afin de diffuser leurs résultats de recherche à l’international. Il implique, d’autre part, qu’ils puissent réaliser plus souvent des missions à l’étranger, qu’il s’agisse d’effectuer un travail de terrain (observations, entretiens, dépouillement d’archives, etc.) ou de participer à un événement scientifique (congrès, colloque, école d’été ou d’automne, etc.). C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de mettre en place deux actions : l’aide au financement de traductions en langue étrangère et l’aide au financement de missions à l’étranger.
PPR Autonomie – Est-ce-que vous pouvez nous en dire plus sur les principales actions – leurs objectifs, les attendus, etc. – qui seront lancées ou préfigurées à la rentrée 2026, et dont la personne qui sera recrutée sera principalement en charge ?
V.C et G.B – Trois actions nouvelles ont été préparées au cours des derniers mois et seront mises en place début 2026 ou dans courant de l’année 2026 : l’aide à la traduction d’articles et l’aide aux missions, dont nous venons de parler. Et une troisième action, qui concerne l’insertion professionnelle. L’idée est de soutenir le parcours d’insertion professionnelle des chercheuses et chercheurs en début de carrière, qu’ils envisagent cette insertion au sein de l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) ou dans d’autres secteurs, dans le public ou le privé, sur des postes d’étude ou sur des postes plus opérationnels. Nous pensons à deux grands types d’actions dont les modalités restent à construire : d’un côté, la mise à disposition de ressources sur la manière de présenter une candidature pour un financement de recherche (par exemple ERC ou bourses Marie Curie) ou sur un poste de chercheur ou d’enseignant-chercheur (universités, CNRS, Inserm, etc.) ou encore de postuler sur des postes hors ESR ; d’un autre côté, l’organisation de journées de rencontres avec des docteurs ayant réalisé leur thèse dans le champ de l’autonomie et qui se sont insérés dans différents types d’organismes et sur différentes fonctions, afin d’ouvrir les horizons professionnels des actuels doctorants, doctorantes et post-doc.
A ces trois actions s’ajoute une action déjà mise en œuvre en 2025 et que nous souhaitons reconduire chaque année : l’organisation d’une résidence d’écriture d’une durée d’une semaine, ouverte aux chercheurs en début de carrière. L’objectif est qu’ils puissent avancer dans l’écriture d’un chapitre de thèse, d’un article ou d’un projet de recherche dans une ambiance stimulante et en bénéficiant de retours critiques lors d’ateliers de relecture croisée de textes. Une présentation de la première résidence, organisée en septembre 2025 à Monteneuf, est consultable (voir plus loin, rubrique « Pour aller plus loin »). La seconde résidence d’écriture est prévue en juin 2026.
PPR Autonomie – Pour mettre en œuvre ces actions, vous souhaitez recrutez une ou un chargé de l’animation scientifique. Quelles seront les principales activités de la personne recrutée ? Quelles sont vos attentes pour ce recrutement ?
V.C et G.B – La personne recrutée sera chargée de mettre en œuvre les quatre actions décrites précédemment. Il s’agira, en lien avec la direction du PPR, la cheffe de projet et la responsable de la communication, d’organiser ces actions. Certaines actions (aide à la traduction, aide aux missions à l’étranger) sont déjà cadrées. Il faudra alors diffuser l’information sur les appels à candidature, répondre aux personnes souhaitant obtenir des renseignements complémentaires, réceptionner les candidatures, produire un document les recensant afin qu’elles puissent être examinées par les comités de sélection, informer ensuite les candidats des décisions prises, faire en sorte que les aides octroyées soient versées, en lien avec la personne en charge de la gestion administrative, et évaluer l’impact de ces actions. Pour la résidence d’écriture, il s’agira de trouver chaque année un lieu, dont le choix sera discuté avec l’équipe de direction du PPR, de diffuser l’information, d’informer les personnes retenues et non retenues, d’organiser les déplacements des participants et le séjour. Pour les actions liées à l’insertion professionnelle, il s’agira d’en préparer les modalités, en lien avec la direction du PPR et le reste de l’équipe, puis de les organiser.
Les compétences attendues sont d’ordre organisationnel, rédactionnel et relationnel. Le dynamisme, la réactivité et la capacité à s’intégrer dans un collectif pré-existant constituent également des aspects importants. Enfin, une connaissance préalable du fonctionnement de l’ESR et a fortiori du champ de recherche en sciences humaines et sociales sur le handicap ou la vieillesse, sans être indispensables, constituent un plus.
PPR Autonomie – La fiche de poste indique qu’en fonction du profil et des appétences de la personne recrutée, les missions sont susceptibles d’évoluer. Est-ce-que vous pouvez nous en dire plus ?
V.C et G.B – Les missions décrites dans la fiche de poste et évoquées précédemment constituent la base du travail attendu. Dans le cadre de ces activités, nous souhaitons que la personne qui sera recrutée fasse preuve d’initiative et qu’elle soit force de proposition pour faire évoluer les dispositifs qu’elle supervise. Il est également attendu qu’elle s’implique dans certaines activités portées par l’ensemble de l’équipe (comme les journées annuelles du PPR, qui se tiennent chaque année début octobre). Le contenu du poste peut être amené à évoluer si le ou la nouvelle collègue souhaite proposer des choses dans le cadre plus large des activités de l’équipe d’animation scientifique du PPR.
PPR Autonomie – Un dernier mot pour les personnes qui seraient intéressées à rejoindre l’équipe d’animation scientifique ?
V.C et G.B – Le PPR Autonomie est un programme de recherche novateur comme il en existe encore peu dans les sciences humaines et sociales. Rejoindre l’équipe du PPR est l’occasion d’acquérir une expérience extrêmement utile pour la suite, tout en travaillant au sein d’une équipe très dynamique. Le travail à réaliser est à la fois cadré dans ses grandes orientations et laisse des marges d’initiative dans la mise en œuvre. Tout en étant en lien avec la direction du PPR et avec la cheffe de projet, la personne recrutée bénéficiera ainsi d’autonomie dans son travail et pourra être force de proposition. Si elle le souhaite, elle pourra travailler en partie en télétravail (ou venir travailler dans les locaux du PPR sur le Campus Condorcet).
Interview réalisée et mis en forme par Claudia Giudicelli-Marquet, responsable de l’administration et du pilotage du PPR Autonomie.
Informations sur le poste et modalités de candidature
Intitulé du poste : chargé ou chargée de l’animation scientifique dans le cadre du PPR Autonomie.
Missions principales :
- Organiser des évènements d’animation des communautés (résidence d’écriture, forum des métiers, journée d’étude, etc.)
- Piloter des dispositifs d’aide à la mobilité internationale et d’aide à la traduction
Durée du contrat : 24 mois renouvelable.
Date limite de candidature : 5 décembre 2025.
Lieu de travail : Hôtel à projets du Campus Condorcet, Aubervilliers (93).
Pour consulter la fiche de poste et candidater, rendez-vous sur la page dédiée à l’offre sur le portail emploi du CNRS. Envoi d’un CV et d’une lettre de motivation requis.
Les personnes dont la candidature aura retenu l’attention de l’équipe du PPR Autonomie seront invitées à participer à un entretien la semaine du 8 ou du 15 décembre.
Pour aller plus loin
Bilan et perspective de la première résidence d’écriture
Du 1er au 5 septembre dernier, le PPR Autonomie a organisé sa première résidence d’écriture dédiée aux chercheuses et chercheurs en début de carrière. Quelques semaines plus tard, quel bilan les chercheuses et chercheurs tirent-ils de leur participation à cette résidence ? Qu’est-ce qui les a particulièrement intéressés ? Que souhaiteraient-ils de plus pour une prochaine édition ?